Connaissez mieux le seul candidat à la direction qui peut défaire Justin Trudeau en 2019.
Je suis né à Montréal, au Québec, d’immigrants libanais et irlandais, Georgette Bookalam et Terry O’Leary. Mon père adorait les longs noms et ils m’ont appelé Terrance Thomas Kevin O’Leary, mais quand ils sont rentrés à la maison, tout le monde a réalisé que ce serait la confusion totale parce que le père et le fils s’appelaient tous les deux Terry, et je suis donc devenu Kevin.
Deux ans plus tard, mon frère Shane est arrivé et ma mère est retournée travailler avec mon père à Kiddies Togs, une entreprise de confection de vêtements sur la rue Jean-Talon à Montréal. Le Marché Jean-Talon est aujourd’hui l’un des plus vieux marchés publics de Montréal.
Ma grand-mère libanaise, Akaber, adorait cultiver des pommes et j’ai donc passé mes étés à faire la récolte à son verger de Saint Adel. C’était une femme exigeante et très têtue, mais elle adorait passer ses dimanches à préparer le repas familial.
Mon père était un Irlandais sociable et un excellent vendeur chez Kiddies Togs……… nous étions une heureuse famille de la classe moyenne, et mes parents travaillaient fort. À l’âge de 37 ans, Terry…… mon père est mort, laissant ma mère Georgette seule avec deux jeunes enfants, et les temps ont été durs. Pour empirer les choses, j’ai reçu un diagnostic de dyslexie, la raison pour laquelle j’éprouvais des difficultés à l’école.
Ma mère a désespérément tenté de trouver une solution à ma dyslexie et a pu rencontrer deux spécialistes de l’Université McGill, Marjorie Golik et Sam Rabinovitch, qui traitaient la dyslexie d’une nouvelle manière. Je serai éternellement reconnaissant à Sam et Marjorie pour leurs efforts, alors qu’ils m’ont permis d’exceller de nouveau. Marjorie m’a appris à penser à ma dyslexie comme un super pouvoir. Après tout, combien de gens sont capables de lire un livre à l’envers dans le miroir !
Et comme il arrive dans la vie, ma mère Georgette a rencontré George, ils sont tombés amoureux et se sont mariés. Elle a passé le reste de sa vie avec lui et George est devenu mon beau-père.
C’était un jeune homme qui terminait un doctorat en affaires à l’Université de l’Illinois, à Champaign-Urbana, et toute la famille a donc déménagé là-bas. C’était une période merveilleuse, mais nous ne savions pas ce que l’avenir nous réservait.
Quand George a obtenu son diplôme, il s’est joint à l’Organisation internationale du travail, qui faisait partie des Nations Unies, et c’est là que les choses ont commencé à bouger. Nous sommes allés partout, nous avons vu le monde, un nouveau pays tous les deux ans ! Nous avons commencé par l’Égypte, la France et le Japon, et avons ensuite vécu en Tunisie, en Éthiopie, à Chypre, au Cambodge, en Suisse, partout !
Je l’ignorais à l’époque, mais le fait de vivre à tous ces endroits dans le monde et de les connaître a eu une profonde influence sur moi… Imaginez vivre à Addis-Abeba, la capitale de l’Éthiopie, à l’époque de Haïlé Sélassié, et le rencontrer bien avant qu’il devienne la divinité des rastafaris, jouant avec ses lionceaux. Imaginez vivre à Phnom Penh à l’époque du prince Sihanouk, et de son lieutenant Pol Pot, qui allait diriger les Khmers rouges et qui a été responsable du génocide de son peuple pendant l’horrible massacre au Cambodge.
Ce furent des expériences remarquables pour moi, qui m’ont appris de façon unique comment le monde fonctionne réellement.
On peut aujourd’hui lire des récits de voyage sur n’importe quel endroit, mais y vivre est une expérience totalement différente. Cela donne une perspective et une appréciation des différentes religions et cultures qui ne peuvent être enseignées que dans la salle de classe de la vraie vie.
J’ai obtenu un diplôme de l’Université de Waterloo en psychologie et en études environnementales.
À l’époque, les études environnementales étaient une toute nouvelle faculté dirigée par une professeure illustre, Sally Lerner, qui a reçu le Prix des enseignants émérites. La discipline combinait les éléments de la planification, de l’architecture et du génie à une époque où personne ne pensait au changement climatique. Mais Sally était en avance sur son époque et quand j’ai reçu mon diplôme, elle m’a dit que la définition du grand leadership serait un jour donnée par quelqu’un qui saurait gérer une économie en croissance en même temps que l’environnement de façon à le protéger pour les futures générations. Elle avait tout à fait raison et je n’ai jamais oublié son conseil.
Mon beau-père George a suggéré que je combine mon diplôme en études environnementales à des compétences en affaires… un excellent conseil. J’ai fait une maîtrise en administration des affaires à la Richard Ivey School of Business de l’Université de Western Ontario.
Après l’obtention de mon diplôme, j’ai lancé ma première entreprise, Special Event Television. Nous préparions des émissions sportives pour les réseaux, par exemple Bobby Orr, Hockey Legions et Original Six. Ça a bien marché et quand nous avons vendu l’entreprise, j’ai pris les produits et ouvert SoftKey Software Products, que nous avons ensuite transformé en The Learning Company et vendu 4,2 milliards de dollars… Ce fut une immense expérience pour nous tous, qui a définitivement changé ma vision des entrepreneurs.
Aujourd’hui, je crois que si vous réussissez comme entrepreneur, vous devez donner à la prochaine génération une feuille de route non seulement sur votre réussite, mais sur vos échecs, afin de l’aider à ne pas répéter les mêmes erreurs. Nous devons aux futures générations de les préparer pour qu’elles aient les mêmes possibilités que les générations passées.
J’ai écrit trois livres sur l’argent et les affaires et, fort heureusement, ils ont tous été des succès.
J’ai épousé Linda quand nous n’avions rien. Nous ne pouvions pas nous permettre une cérémonie alors nous avons organisé une réception à notre appartement et commandé de la pizza pour nos invités. C’était un mariage amusant, nous faisons un périple…… si vous essayez de démarrer votre propre entreprise, vous devez faire des sacrifices. Quand les enfants sont arrivés, nous avons dû travailler en équipe. Aujourd’hui, j’essaie de passer le plus de temps possible avec ma famille afin de compenser pour les moments où je n’étais pas là.
J’adore faire la cuisine et je suis passionné par mes vins fins O’Leary…….. Je fais toujours de la photo et j’adore collectionner les guitares et j’adore aussi en jouer. Comme tout le monde, je veux être une rock star quand je serai grand.
Je passe beaucoup de temps à enseigner. Je dis aux étudiants qu’on ne démarre pas une entreprise par cupidité, ce n’est pas une question d’argent….. pourquoi veut-on être entrepreneur ? Pour être libre. La quête de l’entrepreneurship est une question de liberté, tout en aidant les autres à atteindre leurs objectifs.
Aujourd’hui je suis président du conseil de O’Shares Exchange Traded Funds, je voyage dans le monde entier pour les investisseurs qui recherchent des occasions de croissance et d’investissement. C’est une entreprise mondiale et j’adore mon travail. Je veux faire ça pour le Canada.
Les gens me demandent toujours pourquoi je continue. Et ma réponse est… si vous voulez aider quelqu’un, n’importe où dans le monde, la meilleure chose que vous pouvez faire est de créer des emplois, et qui fait ça ? Les entrepreneurs.
Je vais passer le reste de mes jours à encourager les gens à faire exactement ce que j’ai fait. Devenir un entrepreneur, démarrer une entreprise et créer des emplois et, par-dessus tout, soutenir ceux qui veulent faire de même.
Je crois que le Canada mérite un leader qui a un plan sensé pour relancer l’économie, un leader qui soutient les petites entreprises, un leader qui va se battre pour vous.